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EducMaster : une contribution symbolique de 50 FCFA suscite débat dans les écoles primaires

Par LTC Admin - 19/12/2025
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Une contribution obligatoire de 50 FCFA par élève pour l’entretien de la plateforme EducMaster


Au Bénin, une décision récente du ministère des Enseignements maternel et primaire fait obligation aux écoles primaires de contribuer à l’entretien de la plateforme numérique EducMaster. Selon une note datée du 10 décembre 2025, chaque établissement doit verser une somme équivalente à 50 FCFA par apprenant et par an, calculée sur les effectifs du CI au CM2. Les directions départementales sont invitées à transmettre le rapport des collectes au plus tard le 15 décembre 2025.


Cette mesure, déjà mise en œuvre par certaines directions scolaires, a suscité de nombreuses interrogations. En effet, le montant ne sera pas payé directement par les élèves ni par leurs parents, mais prélevé sur les subventions de fonctionnement déjà allouées aux écoles publiques, fixées à 3 000 FCFA par élève.


Une décision qui soulève des questions

La publication de cette note a surpris plus d’un. Comment concilier cette contribution avec les politiques sociales du gouvernement, telles que la gratuité des repas scolaires ? Pourquoi rendre publique une mesure qui relève d’une gestion interne des subventions ? Qu’en est-il des écoles privées, également utilisatrices de la plateforme ? Et pourquoi l’enseignement secondaire, technique et professionnel n’a-t-il pas été inclus dans ce mécanisme ?


Autant de questions auxquelles Hervé Djossou a apporté des éléments de réponse sur sa page Facebook, à travers une foire aux questions détaillée.


EducMaster : une maintenance évolutive expliquée

Selon les précisions apportées :


Un mécanisme dédié est nécessaire : EducMaster, utilisée par les écoles publiques et privées, requiert un financement stable pour son hébergement, sa sécurité et ses mises à jour. Le budget annuel de l’État, soumis à arbitrages, ne suffit pas à garantir une exploitation continue.


Pas de taxe parentale : Les 50 FCFA par élève ne constituent pas un paiement direct des familles, mais une base de calcul symbolique intégrée au fonctionnement des écoles.


Équité entre public et privé : Les écoles privées, grandes bénéficiaires de la plateforme (bulletins automatisés, suivi des apprentissages, statistiques fiables, conformité administrative), doivent aussi contribuer. Pour les écoles publiques, la somme est simplement déduite des subventions existantes.


Maintenance évolutive : Le financement couvre l’hébergement sécurisé, les mises à jour techniques et réglementaires, la disponibilité en période de forte activité, le support aux utilisateurs, ainsi que le renforcement des capacités des directeurs d’école.


Un exemple concret : En 2025, EducMaster n’a bénéficié d’aucun financement dédié. Sa continuité n’a été assurée que grâce à l’engagement exceptionnel de l’entreprise conceptrice, une situation jugée non viable à long terme.


Un mécanisme présenté comme protecteur

Le ministère insiste : il ne s’agit pas d’un désengagement de l’État, mais d’une mesure visant à sécuriser durablement un outil stratégique pour l’éducation nationale. La contribution symbolique de 50 FCFA par élève est présentée comme indispensable pour garantir la pérennité d’une infrastructure numérique éducative nationale, à un coût bien inférieur aux standards internationaux.

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