Maurice Kamto, candidat à la présidentielle de 2025 sous l'étiquette du MANIDEM : une candidature déjà contestée.
Le leader emblématique de l’opposition camerounaise, Maurice Kamto, a officiellement déposé sa candidature à l’élection présidentielle prévue pour le 12 octobre 2025. Soutenu par le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (MANIDEM), l’ancien président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) pourrait néanmoins se heurter à des obstacles administratifs liés à sa démission de son ancien parti.Ce vendredi, Kamto s’est rendu au siège d’Elections Cameroon (ELECAM) à Yaoundé, accompagné du député Jean-Michel Nintcheu et de plusieurs figures de l’opposition, pour soumettre son dossier. Sur place, une foule de partisans enthousiastes s’est rassemblée pour saluer ce geste politique fort.Arrivé en deuxième position lors de la présidentielle de 2018, Kamto fait son retour sur la scène électorale, cette fois sous l’égide du MANIDEM, une formation panafricaniste revendiquant un projet de rupture démocratique. Ancien ministre délégué à la Justice, il incarne pour beaucoup une alternative crédible au régime en place, prônant le changement par les urnes.
Mais sa candidature ne fait pas l’unanimité. Dans le camp présidentiel, des voix se lèvent pour remettre en question la régularité de sa démarche. Selon Radio France Internationale (RFI), le ministre Grégoire Owona, cadre du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), s'interroge sur la validité de la démission de Kamto du MRC. A-t-elle été officiellement notifiée au gouverneur compétent avant le dépôt de sa candidature ? Le doute demeure.
Plus catégorique encore, le membre du gouvernement Jean de Dieu Momo affirme que cette candidature sera rejetée, estimant que la démission de Kamto n’aurait pas été validée par une autorité administrative habilitée.
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