Pourquoi le retour de la RDC au Conseil de Sécurité des Nations Unies est positif pour Kinshasa
La République démocratique du Congo (RDC) retrouve, en 2025, un siège non permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies. Ce retour, bien au-delà de la symbolique diplomatique, constitue un tournant stratégique pour Kinshasa dans un contexte régional et international marqué par des recompositions géopolitiques majeures.Une reconnaissance internationale
L’élection de la RDC illustre la confiance renouvelée de la communauté internationale à l’égard de la diplomatie congolaise. Elle vient couronner des efforts d’assainissement institutionnel, de repositionnement stratégique et d'engagement multilatéral menés par les autorités congolaises ces dernières années. Ce siège offre à Kinshasa une vitrine diplomatique, et renforce sa légitimité en tant qu’acteur clé des débats sur la paix et la sécurité mondiale.Un canal d’influence sur les crises régionales
La RDC étant au cœur des dynamiques sécuritaires du continent, son présence au sein du Conseil lui permet de porter, de manière proactive, les préoccupations africaines : conflits armés, gouvernance, migrations, changement climatique… Kinshasa pourra peser sur les résolutions et débats, notamment en ce qui concerne la stabilité des Grands Lacs, les opérations de maintien de la paix en Afrique, ou les questions de justice transitionnelle.Une opportunité pour rénover son image
Souvent perçue à travers le prisme des crises internes, la RDC peut, à travers ce mandat, redéfinir les contours de son image internationale. Être partie prenante des grandes discussions onusiennes, c’est aussi montrer au monde une RDC engagée, capable de propositions, de modération et de responsabilité. C’est une diplomatie de confiance qui se profile, portée par une volonté de transformation et de rayonnement.Une responsabilité à double tranchant
Toutefois, si ce retour est une victoire diplomatique, il implique aussi des responsabilités accrues. Le Conseil de sécurité est une arène complexe, où les rapports de force sont subtils. Kinshasa devra faire preuve de rigueur, de constance et de cohérence dans ses positions pour éviter les faux pas et maximiser l’impact de son mandat. La réussite passera par une diplomatie inclusive, agile et ambitieuse.
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