Asie. Yoon Suk Yeol est sous le coup d’une enquête pour "rébellion" après avoir proclamé la loi martiale la semaine dernière.Lors d’une audience, un parlementaire a demandé si M. Yoon avait été frappé par une interdiction de quitter le pays. "Oui, c’est exact", a répondu Bae Sang-up, un responsable des services d’immigration au ministère de la Justice.
L’opposition sud-coréenne a accusé lundi le parti au pouvoir d’être en train de commettre un "deuxième coup d’Etat" en refusant de destituer le président Yoon Suk Yeol, après sa tentative ratée d’imposer la loi martiale, et en se rendant coupable de manoeuvres "illégales et anticonstitutionnelles" pour continuer à gouverner.
La Corée du Sud a plongé dans le chaos politique une semaine plus tôt, quand M. Yoon a proclamé par surprise la loi martiale, avant d’être obligé de l’abroger six heures plus tard, sous la pression du Parlement et de la rue. En proclamant la loi martiale, il avait dit vouloir protéger la Corée du Sud des "forces communistes nord-coréennes" et "éliminer les éléments hostiles à l’Etat". Soldats et policiers avaient été déployés pour mettre le Parlement sous scellés, sans empêcher 190 députés d’y entrer pour voter la levée de cet état d’exception. Devant l’institution, des milliers de personnes s’étaient rassemblées pour exiger la démission de Yoon Suk Yeol. Samedi soir, alors que la motion de destitution contre lui était soumise au vote, quelque 150 000 manifestants s’étaient massés devant le Parlement, selon la police. Les organisateurs ont eux revendiqué une affluence d’un million de protestataires.
Une motion de destitution contre lui a été soumise au vote des députés samedi mais elle a échoué, son Parti du pouvoir au peuple (PPP) ayant boycotté et fait invalider le scrutin faute de quorum. Le PPP a ensuite expliqué avoir "obtenu" de M. Yoon, en échange de ce blocage, sa "promesse" qu’il se retirerait et qu’il laissait la gouvernance à sa formation ainsi qu’au Premier ministre.
Les champs obligatoires sont indiqués avec *