Togo : Faure Gnassingbé préside un Conseil des ministres marqué par la création de la HARC
Le gouvernement togolais, sous la présidence de Faure Gnassingbé, s’est réuni ce mercredi 17 décembre 2025 afin de définir les priorités immédiates de l’action publique. À l’issue du Conseil des ministres, plusieurs décisions majeures ont été adoptées, notamment la transformation de la Haute Autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) en un nouvel organe aux compétences élargies : la Haute Autorité de régulation de la communication écrite, audiovisuelle et numérique (HARC).
« J’ai présidé, ce mercredi 17 décembre 2025, le Conseil des ministres, réuni autour d’un ordre du jour axé sur des priorités économiques, institutionnelles, sociales et environnementales », a déclaré le président du Conseil sur ses réseaux sociaux.
Une régulation adaptée aux défis du numérique
La création de la HARC marque une étape décisive dans l’encadrement de l’espace médiatique togolais. Contrairement à la HAAC, dont les prérogatives se limitaient aux médias traditionnels, la HARC est désormais investie de pouvoirs étendus pour réguler la communication écrite, audiovisuelle et numérique, incluant les plateformes en ligne et les réseaux sociaux.
Selon le communiqué officiel, « la HARC est chargée de garantir l’équilibre entre liberté d’expression, liberté d’opinion et liberté de presse, tout en veillant au respect des règles déontologiques et professionnelles ».
Cette réforme répond à l’urgence posée par l’essor des technologies numériques, l’utilisation parfois abusive de l’intelligence artificielle et les dérives constatées sur les réseaux sociaux. Elle confère à l’organe de régulation une marge de manœuvre accrue pour accompagner le développement du numérique tout en préservant les valeurs démocratiques.
Vers un assainissement de l’espace médiatique
Il y a deux mois, le Procureur de la République, Mawama Talaka, avait annoncé que toute infraction commise via les réseaux sociaux serait désormais poursuivie sans complaisance. La mise en place de la HARC s’inscrit dans cette dynamique de fermeté et de responsabilisation.
L’institution entend jouer un rôle central dans l’assainissement de l’espace médiatique togolais, en tenant compte des spécificités du numérique et en promouvant une communication responsable, respectueuse des libertés fondamentales et des règles professionnelles.
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