Lokossa n’a plus besoin d’instructeurs politiques importés
Ce dimanche, sur les ondes de Radio Lokossa, dans le cadre de l’émission En toute vérité, un prétendu acteur de la société civile s’est lancé dans un exercice qui, s’il n’a pas éclairé les consciences, a au moins dévoilé une certaine suffisance : celle d’un homme convaincu qu’il faut « rééduquer » la classe politique locale en lui imposant une lecture extérieure, teintée de condescendance, de la vie politique à Lokossa.
Avec des propos aux accents paternalistes, ce professeur – manifestement plus préoccupé par la mise en scène que par la rigueur des faits – s’est posé en donneur de leçons, distribuant bons et mauvais points comme à une classe d’élèves dissipés. Pourtant, il faut le dire clairement : Lokossa n’a plus besoin d’instructeurs politiques importés.
Notre ville n’est ni un terrain d’expérimentation pour théories abstraites, ni une terre vierge à coloniser intellectuellement. Elle s’ancre dans une histoire riche, portée par des hommes et des femmes d’engagement, enracinés dans les réalités du terrain. Ici, la parole politique est vivante, incarnée par des leaders qui écoutent, comprennent et œuvrent pour une transformation tangible de notre société.
Militant de l’Union Progressiste le Renouveau (UPR), je revendique hautement mon engagement. Il ne procède pas d’un simple positionnement stratégique, mais d’une conviction profonde pour un projet de société cohérent, ambitieux et structuré. À Lokossa, nous menons un combat de fond : celui de rassembler les citoyens autour des idéaux de notre parti, en vue d’une victoire éclatante aux prochaines élections générales.
Plutôt que de verser dans la moralisation à distance, ce soi-disant acteur de la société civile ferait mieux de s’interroger sur les faiblesses manifestes des partis politiques dans sa propre zone de militantisme. Connaît-il vraiment les rouages des coordinations BR ou UPR là où il prétend intervenir ? A-t-il seulement réfléchi aux raisons pour lesquelles de nombreux militants du Bloc Républicain rejoignent aujourd’hui, en silence mais avec conviction, les rangs de l’UPR ? Et pourquoi, à Agnivèdji, lors des dernières élections, les électeurs ont-ils massivement opté pour les Démocrates, reléguant les deux partis de la mouvance à un rôle secondaire et gênant ? Ces faits interpellent et méritent réflexion, pas mépris.
Car derrière chaque transfert de loyauté ou chaque basculement électoral se cachent des dynamiques profondes. On ne peut les ignorer depuis le confort d’un studio radio, aussi populaire soit-il. Être invité sur un plateau ne fait pas de soi un stratège politique. Il faut vivre les luttes, ressentir le terrain, parler aux militants, écouter les populations.
J’adresse ici un appel solennel à tous mes camarades de l’UPR à Lokossa : l’heure n’est plus aux hésitations. Rassemblons nos énergies, consolidons nos acquis, et accueillons à bras ouverts ceux qui, déçus d’ailleurs, aspirent à une vision politique digne, enracinée et ambitieuse. L’UPR incarne aujourd’hui, sans conteste, le projet de développement le plus réaliste pour notre cité.
Et à ceux qui, sous couvert d’objectivité, poursuivent des agendas camouflés, je rappelle ceci : Lokossa n’a pas besoin de tuteurs improvisés, mais de bâtisseurs engagés, enracinés et visionnaires.
Dakpè SOSSOU
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