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La Fédération Béninoise plongée dans une crise institutionnelle profonde*

Aviron

 *La Fédération Béninoise plongée dans une crise institutionnelle profonde*

(Le Championnat National 2025 vire au désastre et révèle une gouvernance contestée)

Présenté comme un rendez-vous majeur du calendrier sportif national, le Championnat National d'Aviron 2025 a tourné au fiasco. Loin de constituer la vitrine espérée, cette compétition annoncée à grand renfort médiatique a mis en lumière une crise profonde qui secoue l'aviron béninois : textes réglementaires bafoués, sanctions jugées arbitraires, et gestion opaque des instances dirigeantes.

*Un boycott massif qui en dit long*

Au lieu de la mobilisation générale des clubs attendue, seules deux formations ont daigné répondre présentes. Une participation famélique qui contraste cruellement avec les ambitions affichées par la Fédération Béninoise d'Aviron (FBA) et qui traduit bien plus qu'un simple désintérêt : un refus collectif délibéré.

Ce boycott ne s'est pas limité aux clubs. Les arbitres qui officient traditionnellement lors des compétitions de la Fédération ont brillé par leur absence. Plus révélateur encore, plusieurs membres du Comité exécutif eux-mêmes n'ont pas répondu à l'appel du Président David Gbadamassi. Quand les propres cadres de l'institution désertent, le constat est sans appel : le malaise est profond et généralisé.

*Une gouvernance sous le feu des critiques*

Au-delà du simple manque de moyens, ce sont les méthodes de gouvernance de la FBA qui sont aujourd'hui pointées du doigt. Le non-respect des textes réglementaires, des décisions perçues comme arbitraires et un manque flagrant de transparence dans la gestion auraient progressivement érodé la confiance des acteurs de la discipline.

Entre tensions organisationnelles chroniques, divergences non résolues entre dirigeants et clubs, et un sentiment d'injustice face à certaines sanctions, l'aviron béninois semble avoir atteint un point de rupture. Ce qui devait être une fête du sport national s'est transformé en un inquiétant signal d'alarme.

*Une réforme urgente s'impose*

Face à cette situation critique, une vérité s'impose : l'aviron béninois ne pourra pas retrouver son dynamisme sans une réforme en profondeur de sa gouvernance. Le retour à un respect strict des textes, l'instauration de mécanismes transparents de prise de décision et un dialogue franc entre toutes les parties prenantes apparaissent comme des préalables indispensables.

Pour l'heure, cette édition 2025 restera dans les mémoires non comme une célébration du sport, mais comme un véritable coup d'arrêt à l'essor d'une discipline qui mérite pourtant mieux. Sans une remise à plat urgente du fonctionnement institutionnel, l'aviron risque de s'enfoncer davantage dans une crise dont il peinera à sortir.

*Assan Okro*